Découvrez ou redécouvrez l’architecture d’Hector Guimard avec notre visite guidée dans le nord du quartier d’Auteuil.
Toutes ces étapes seront commentées et pour la majorité d’entre elles des images anciennes et des plans seront montrés aux participants.
https://www.lecercleguimard.fr/HG/events/visite-du-nord-du-quartier-dauteuil-samedi-11-fevrier-2017/
Vous pouvez réserver 4 places maximum. Le tarif adhérent est appliqué uniquement aux adhérents, pas aux personnes les accompagnant.
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(Merci de préciser votre nom et la date de la visite dans les références du virement).Vous voulez adhérer ? Vous pouvez inclure le montant de l’adhésion dans votre virement.
Le Cercle Guimard propose une visite commentée le samedi 17 décembre à partir de 10h.
Durée : environ 2h.
https://www.lecercleguimard.fr/HG/events/parcours-art-nouveau-samedi-17-decembre-2016/
Comme chaque été, les propriétaires de la villa de Guimard La Hublotière, au Vésinet ont la très grande générosité de faire profiter les amateurs de Guimard des extérieurs de leur villa au Vésinet (72 route de Montesson – 78110 Le Vésinet).
Consultez le site de la Hublotière à cette adresse : « La Hublotière »
Le Cercle Guimard propose une visite guidée dans le sud du quartier d’Auteuil (16ème arrondissement de Paris), samedi 25 juin 2016, à 15h.
Durée : environ 2 heures.
Attention : En raison des intempéries, la visite du 28 mai avait été annulée. Les participants de la visite du 28 mai ne sont pas obligés de s’inscrire à nouveau ; ils recevront un message de la guide.
Tarifs :
– Non adhérents : 20 euros
– Adhérents : 10 euros
Réservation :
https://www.lecercleguimard.fr/HG/events/visite-du-sud-dauteuil-samedi-25-juin-2016/
Le circuit commencera avec la station du métropolitain Chardon-Lagache qui se trouve juste en face l’Hôtel Delfau. Il se poursuit avec l’Hôtel Roszé ; puis l’Hôtel Jassedé qui fait l’angle de la rue Chardon-Lagache et l’avenue de la Villa-de-la-Réunion ; les immeubles Jassedé ; l’Atelier Carpeaux ; enfin, au-delà du Boulevard Exelmans, l’École du Sacré-Cœur et le monument funéraire de Charles Deron Levent au cimetière d’Auteuil.
Toutes ces étapes seront commentées et pour la majorité d’entre elles des images anciennes et des plans seront montrés aux participants.
Notre rubrique « Nos recherches » vient de s’étoffer avec une étude sur le portfolio du Castel Béranger.
Cette étude initiale, présentée à l’Assemblée Générale Extraordinaire du Cercle Guimard du 4 juin 2016, sera complétée ultérieurement par une recherche plus poussée sur les nombreux « petits arrangements avec la vérité » que l’on peut trouver dans les planches de ce portfolio.
Grâce à une annonce récemment parue sur eBay (malheureusement supprimée au bout de quelques jours) l’existence d’un artiste appartenant à la fois au courant de l’Art nouveau et à celui de l’art lipogrammatique a récemment été découverte.
http://m.ebay.fr/itm/vase-bronze-art-nouveau-hector-guimard-1910-/311616435264?nav=SEARCH
Il est l’auteur du vase en bronze ci-dessus et ci-dessous, signé de son nom « Hector Guimad » et daté « 1910 ».
Certains esprits perspicaces pourraient faire le rapprochement entre ce vase et celui d’un artiste un peu plus connu, du nom d’Hector Guimard, vase tiré en petite série en bronze doré et dont deux exemplaires ont été donnés par sa veuve Adeline Oppenheim au musée Cooper-Hewitt de New-York (ci-dessous).
La question de savoir qui, de Guimad ou de Guimard, s’est inspiré de l’autre se pose évidemment. Plusieurs indices peuvent nous aider à y répondre. Un premier élément pourrait être fourni par les dimensions des deux objets. Le vase signé « Guimad » mesure 25 cm de hauteur, alors que celui signé « Guimard » en fait 26,5 cm. Il est donc fort possible que Guimard ait prévu de créer son propre modèle en un peu plus grand, de façon à ce qu’en cas de surmoulage, le retrait inhérent à cette technique le réduise à 25 cm, hauteur du vase qu’il a sans doute voulu copier. Il a aussi fait pousser le détail de la ciselure sur son propre modèle afin que, là aussi en cas de surmoulage, sa copie soit plus crédible. Et sans doute incapable de reproduire les belles rayures obtenues par un savant brossage à la paille de fer du modèle de Guimad qu’il imitait, Guimard a sans doute préféré faire dorer le tout.
Quant à la signature, on voit que Guimard l’a calligraphiée d’une manière différente et qu’il s’est bien gardé de la millésimer, contrairement à Guimad qui a eu l’honnêteté d’y porter une date.
Retenons donc ce nom d’Hector Guimad car il a certainement produit d’autres objets comme des poignées de potes, des fontes onementales et peut-être même des édicules de métopolitain ou des immeubles comme le Castel Béanger.
De toute part nous parvient une nouvelle espérée : un nouveau vase d’Hector Guimad est apparu ! C’est en effet la Société de Ventes Volontaires de Bourgogne, maison de vente connue et estimée de Chalon-sur-Saône qui s’est chargé de le faire connaître aux amateurs.
Nous disons bien un nouveau vase et non pas celui retiré de la vente d’eBay, car cet exemplaire mesure à présent 26,5 cm (et non plus 25 cm) et il s’est doté d’une dorure. Dorure d’un genre particulier d’ailleurs, puisqu’elle est entièrement invisible et laisse voir les exactement mêmes rayures virtuoses que sur le vase d’eBay. De nouvelles photographies accompagnent cette annonce. L’une d’elles reproduit très bien la signature d’Hector Guimad.
On voit sans peine sur ce détail d’une petite table qui figurait au 122 avenue Mozart, que lorsqu’il voulait imiter cette signature, Hector Guimard avait la plus grande peine à en rendre le caractère (volontairement) gauche et tremblotant.
En tout état de cause, le concept de « signature lipogrammatique » que nous venions d’inaugurer avec ce vase semble recevoir un accueil favorable puisqu’il a été repris tel quel au sein de l’annonce de la vente de la maison de vente de Chalon-sur-Saône.
L’art liprogrammatique vient donc de faire son entrée officielle sur la scène du marché de l’art, puisque ce vase d’Hector Guimad a été adjugé 4800 € le 19 juin 2106. C’est un bon début, mais n’oublions pas que d’autres artistes lipogrammatiques comme Auguste Renoi ou Auguste Odin attendent d’être reconnus.
Frédéric Descoutuelle
Huit annonces parues sur eBay et se terminant simultanément le 18 janvier 2016 mettaient en vente les chiffres Guimard suivants : 0, 1, 3, 4, 6 (en fait le 9 à l’envers), 7, 8 et 9 (en fait le 6 à l’envers). Elles nous donnent l’occasion de revenir sur plusieurs notions et de préciser l’historique de ces chiffres.
Alors qu’on se serait attendu à ce que les enchères ne dépassent pas la vingtaine d’euros pièce, cette vente a donné lieu à un emballement dont le vendeur a peut être été le premier surpris. En effet, les prix se sont échelonnés de 110 € pour le chiffre 1 à 402 € pour le chiffre 8. Il ne faut pas chercher bien loin la raison d’une telle frénésie dans la surenchère. Dans son texte d’accompagnement, le vendeur assurait que chaque chiffre « provient d’un stock d’une ancienne fonderie champenoise et est donc à la fois ancien et neuf ». Ce mot « ancien » a fait espérer à de nombreux enchérisseurs qu’ils allaient pouvoir acquérir un chiffre Guimard « d’époque », c’est à dire un tirage ancien. Mais qu’est ce réellement qu’un tirage ancien ?
Lorsque Guimard fait éditer à partir de 1908 son corpus de fontes ornementales par la fonderie de Saint-Dizier en Haute-Marne, il inclut dans le catalogue à la planche 35, la série complète des chiffres qui sont destinés à numéroter les maisons dans une rue. Ces chiffres sont complétés par les mentions « bis » et « ter » et peuvent être posés sur des plaques prévues pour 1, 2 ou 3 chiffres. Il nous paraît à peu près certain que dans le cas d’une commande de chiffres sur plaque, la fonderie livrait un tirage monobloc comportant la plaque et les chiffres.
Planche 35 d’un catalogue Guimard de la fonderie de Saint-Dizier. Curieusement, le 0 est à l’envers.
Guimard utilise ces plaques sur la plupart de ses bâtiments construits à partir de 1908 (1). Mais les chiffres pouvaient aussi être fixés directement sur le mur, comme Guimard l’a fait pour ses immeubles du 122 avenue Mozart, du 18 rue Henri Heine et du 36 rue Greuze.
Numéro de maison du 36 rue Greuze (Paris XVIe) en 1927-1928. À noter que Guimard commet ici la même erreur que l’annonceur d’eBay et fait mettre en place un chiffre 9 à l’envers en place du chiffre 6 (à moins que ce chiffre 6 n’ait été placé à une époque plus récente) .
Ces numéros de maison ont sans doute été parmi les premières fontes Guimard a être posées sur des bâtiments d’autres architectes puisque nous connaissons l’existence de la plaque du n° 15 de l’avenue Perrichont, apposée dès 1908 sur un immeuble de Joachim Richard, presqu’en face des ateliers Guimard. Cette proximité nous fait soupçonner qu’il s’agissait là d’un don amical (et publicitaire ?) de Guimard à son confrère et ami, alors même que la commercialisation de ses fontes ornementales venait à peine de débuter.
Cette plaque a d’ailleurs été volée à une date inconnue, puis finalement offerte en 2005 au Musée d’Orsay (2).
D’autres plaques de numéros de maisons commandées à la fonderie en dehors de tout lien personnel avec l’architecte sont bien sûr connues, mais restent relativement rares. À l’instar du succès commercial très relatif des fontes ornementales de Guimard, ses chiffres se sont peu vendus.
Dans l’entre-deux guerres, la fonderie de Saint-Dizier abandonna progressivement la commercialisation des fontes Guimard, ne gardant au sein de son catalogue général que celles qui se vendaient assez bien comme les bancs, les jardinières, certains balcons de croisée et panneaux de porte. Après la Seconde Guerre mondiale, il n’y avait plus du tout de demande pour ce type de fontes et les contre-modèles métalliques de Guimard restèrent inutilisés dans les réserves de la fonderie. Nous nommons donc tirages anciens tous les tirages commerciaux effectués avant cette époque. Il est certain qu’il en subsistait encore, invendus au sein de la fonderie ou chez d’anciens employés, mais leur nombre ne devait pas être considérable.
Ce n’est qu’en 1968 qu’Alain Blondel et Yves Plantin, jeunes pionniers dans la réévaluation de Guimard, firent le voyage à Saint-Dizier où ils découvrirent le fonds de contre-modèles qui dormait dans les réserves de la fonderie et convainquirent le directeur d’alors de le leur céder. Dès 1971, ils en organisèrent une exposition dans leur galerie et à cette occasion publièrent un petit catalogue de 122 numéros, précédé d’un texte de présentation sur le rôle de la fonte dans l’œuvre de Guimard.
Contre-modèles des chiffres Guimard. Catalogue de l’exposition des contre-modèles des fontes Guimard à la Galerie du Luxembourg en avril-mai 1971, p. 36. Photos Laurent Sully-Jaulmes.
À l’issue de l’exposition, la majorité du fonds fut acquis par Mme Dominique de Ménil pour sa fondation à Houston. Ce fonds de contre-modèles fut ensuite l’un des points forts de l’importante exposition Art Nouveau Belgium/France présentée à Houston et à Chicago en 1976 avec 106 numéros.
Contre-modèles des chiffres Guimard. Catalogue de l’exposition Art Nouveau Belgium France à Houston et Chicago, Institute for the Arts, Rice University, The Art Institute of Chicago, 1976, p. 449. Photos Laurent Sully-Jaulmes.
Très généreusement, en 1981, Mme de Ménil fit don à l’État français de 56 contre-modèles qui furent attribués au Musée d’Orsay. Ce dernier n’étant pas encore ouvert, le Musée national d’Art moderne en exposa quelques-uns dans une salle consacrée à l’Art nouveau. Dès l’ouverture du Musée d’Orsay en 1986, un plus grand nombre de contre-modèles furent exposés dans les escaliers des tours menant aux étages supérieurs. Quant aux contre-modèles de chiffres, qui étaient restés à Houston, ils firent cependant une brève apparition à Paris pour l’exposition consacrée à Guimard au musée d’Orsay en 1992. À cette occasion, le catalogue de l’exposition en donnait en pleine page une photographie de bonne qualité en mêlant 8 contre-modèles de la collection de Ménil (les 0, 1, 2, 3, 4, 6, 7 et 8) à deux tirages anciens (le 5 et le 9) appartenant au musée d’Orsay depuis 1984 (dons de la fonderie de Saint-Dizier en 1984).
Chiffres 0, 1, 2, 3, 4, 6, 7, 8 : contre-modèles, collection de Ménil. Chiffres 5 et 9 : tirages anciens, Musée d’Orsay (OAO 951 et 952). Catalogue de l’exposition Guimard au Musée d’Orsay, p. 323. Photo RMN.
À une date qui reste à préciser mais qui doit se situer à la fin des années 1980, la fonderie de Saint-Dizier prit l’initiative de rééditer les chiffres Guimard et de les commercialiser par l’intermédiaire des Fontes d’Art de Dommartin-le-Franc (Haute-Marne). Ils ont été coulés en grande quantité entre 1990 et 1995, au moment de la sortie du timbre postal Guimard. Pour les fabriquer, les contre-modèles anciens n’étant plus disponibles, il a fallu recréer des modèles, ce qui a été fait en utilisant tout simplement des tirages anciens pour les 0, 1, 2, 3, 5, 7, 8 et 9. Ce surmoulage explique une perte de qualité des tirages modernes par rapport aux tirages anciens. Pour le chiffre 4, un tirage ancien n’ayant pu être retrouvé, le modèle a dû être recréé d’après photo, avec un modelage assez médiocre. Pour le chiffre 6, le modèle utilisé était sans doute cassé à son extrémité supérieure, ce qui pourrait expliquer la modification de cette extrémité. La Fonderie de Saint-Dizier a ensuite créé un outillage spécifique en fixant les chiffres sur une plaque-modèle. La prise d’empreinte s’est faite avec du sable chimique ou « à vert ». Le type de fonte et le sable de moulage utilisés, différents de ceux utilisés en 1900, ont donné une surface plus granuleuse à ces tirages modernes qui permet de les différencier assez facilement des tirages anciens beaucoup plus lisses.
Sur les tirages anciens, les lignes sont plus complexes et plus fines, alors que sur les tirages modernes, elles sont nettement plus grossières et même très différentes à certains endroits. Mais il n’est pas toujours facile de s’en rendre compte lorsqu’ils sont revêtus de plusieurs couches de peinture. Cependant, lorsqu’on dispose d’une série de chiffres, le moyen le plus simple de savoir si l’on a à faire à des tirages anciens ou à des tirages modernes est d’observer les chiffres 4 et 6.
Les tirages anciens et modernes du chiffre 4 ont des différences manifestes.
Quant au chiffre 6, on peut voir plus haut sur le catalogue, sur la photographie des contre-modèles de la collection De Ménil à Houston et encore mieux sur une plaque de numéro de maison, que son extrémité supérieure est relevée.
Détail de la plaque de la villa d’Eaubonne par Guimard, décapée. Coll. part.
Alors que sur les tirages modernes, cette extrémité est abaissée.
tirage moderne du chiffre 6. Coll. Le Cercle Guimard.
Si l’on se penche sur certaines collections de chiffres, comme celle présentée à Londres en 2000 à l’exposition Art Nouveau 1890-1914 et qui est patinée en bleu, on constate que le chiffre 4 est bien un tirage moderne et que le 6 présente à son extrémité supérieure la caractéristique des tirages modernes. Nous supposons donc que le reste de cette série n’est pas plus ancien.
Chiffres 0, 1, 4 et 5 d’une collection privée. Catalogue de l’exposition Art Nouveau 1890-1914, Londres, 2000, p. 268.
Le chiffre 4 de la collection du musée de Saint-Dizier est lui aussi un tirage moderne (ainsi que les autres chiffres exposés).
Qu’en est-il des chiffres qui se sont vendus sur eBay en janvier 2016 ? En observant à nouveau le chiffre 4, on se rend compte, là encore, qu’il s’agit d’un tirage moderne et non d’un tirage ancien. Le chiffre 6 est bien également un tirage moderne.
La principale caractéristique de ces chiffres Guimard mis en vente était d’être copieusement rouillés, ce qui leur conférait effectivement un indéniable aspect ancien, mais ne leur donnait pas pour autant un âge supérieur à 25 ans. Ils n’auraient finalement pas dû valoir plus cher que ceux que le Cercle Guimard commercialise, avec la rouille en moins.
Frédéric Descouturelle
Merci à Élisabeth Robert-Dehault, présidente de l’ASPM, ainsi qu’à Virginie Dupuy, conservatrice du musée de Saint-Dizier, pour leur aide.
(1) Et même certains de ceux construit avant, puisque le Castel Béranger (1895-1898) a reçu une plaque aux chiffres 14, l’Hôtel Nozal (1902-1906) une plaque aux chiffres 52, l’immeuble Jassedé du 1 rue Lancret (1903-1905) une plaque au chiffre 1 et la villa d’Eaubonne (vers 1907) une plaque aux chiffres 16.
(2) Nous tenons cette anecdote de Georges Vigne qui en fait part sur son excellent blog Paris 1900 (http://paris1900.blogspot.fr/2008/02/15-avenue-perrichont-16e-arrondissement.html).
Addenda le 27 avril 2023
Un site américain de vente en ligne d’antiquités présente des copies en bronze de chiffres de Guimard. Leur finition est particulièrement médiocre.
Copies en bronze des chiffres Guimard produits en Californie. Les chiffres 6 et 9 sont inversés.
Copies en bronze des chiffres Guimard produits en Californie. Comme le montre le chiffre 4, ils ont été surmoulés sur les tirages modernes produits en France, eux-mêmes surmoulés (ou réinventés) d’après les tirages anciens.
Addenda le 15 mars 2024
La maison de ventes Christies New York a proposé dans sa vente en ligne n° 22505 du 28 février au 12 mars 2024, au lot n° 148, une série de chiffres Guimard bleutée (photo ci-dessous). Il s’agissait vraisemblablement de celle qui a fait partie de l’exposition Art nouveau 1890-1914 qui s’est tenue en 2000 à Londres au Victoria et Albert museum. Comme nous le signalons plus haut, ces chiffres sont des copies modernes. L’estimation était de 3 000 à 5 000 $. Nous avons averti le 2 mars la responsable de la vente qu’il ne s’agissait pas de chiffres anciens. Elle nous répondu très aimablement le 4 mars et a retiré le lot de la vente.
Série de chiffres Guimard, vendu en ligne par Christie’s New-York le 12 mars 2024, vente 22505, lot n° 148.
Addenda le 12 novembre 2024
La maison de ventes Millon à Paris a proposé dans sa vente du 28 novembre 2024 à l’hôtel Drouot, au lot n° 187, une série de neuf chiffres Guimard (le 2 étant manquant) estimée de 2000 € à 3000 € (photo ci-dessous). Le 9 novembre, nous avons signalé au responsable de la vente qu’il s’agissait de copies. Le lot a été retiré du catalogue de la vente le 12 novembre.
Série de copies de chiffres Guimard, vente Millon à l’hôtel Drouot le 28 novembre 2024, lot n° 187, estimation 2000-3000 €, retiré du catalogue le 12 novembre 2024.
L’histoire de la redécouverte d’Hector Guimard
Le Cercle Guimard n’a pas pour vocation de promouvoir les ventes aux enchères. Pourtant, nous avons souhaité faire une exception devant la qualité, l’importance et l’histoire de cette collection Yves Plantin proposée à la vente par la maison Art Auction France les 22 et 23 novembre à Éléphant Paname (Paris IIe).
Dans les années 60, Yves Plantin et Alain Blondel font partie de ce petit groupe à l’avant-garde de la redécouverte d’Hector Guimard. Ils ouvrent ensemble une galerie d’art, qui deviendra plus tard la Galerie du Luxembourg.
Ce contexte favorise l’acquisition de nombreux meubles et objets : certains sont découverts à leur emplacement d’origine, d’autres sont acquis directement auprès de personnes ayant côtoyé le couple Hector et Adeline Guimard. Tous donnent de précieux renseignements sur leur provenance ou leur commanditaire et permettent petit à petit de redessiner l’œuvre de ce grand architecte.
La vente propose plus de 800 objets, meubles et tableaux datant pour la plupart de la fin du XIXème siècle au début du XXème siècle, dont une collection exceptionnelle de 150 pièces de Guimard pour lesquelles l’expertise du Cercle Guimard a été sollicitée.
Il s’agit de la plus importante collection jamais proposée aux enchères pour cet artiste. De surcroît, elle nous réserve quelques belles surprises et raretés. Aujourd’hui, nous voudrions simplement donner un avant-goût de cette vente en évoquant la présence de fontes de Saint-Dizier, de fauteuils de la Salle Humbert de Romans, d’une série de dessins originaux signés représentant les Lustres Lumière ou encore de vestiges d’édifices aujourd’hui disparus comme le Castel Henriette et l’Hôtel Nozal.
Deux meubles, une banquette et un portemanteau, parmi les premiers dans la carrière de l’architecte, sont à signaler particulièrement : datés de 1894 et exposés en 1895, ils ne sont déjà plus néogothiques. D’autres influences (rustique, naturaliste, scandinave) montrent que le jeune Guimard est en recherche de nouveauté stylistique. Celle-ci ne tardera pas à surgir sous la forme de l’Art nouveau rencontré en Belgique cette même année 1895.
Nous reviendrons plus en détails sur ces meubles et objets, mais nous ne pouvons que vous conseiller de venir à la rencontre de ces œuvres lors des expositions publiques précédant les ventes qui vous permettront de les admirer en détails.
Il semblerait bien que cette vente s’annonce comme l’événement de cette fin d’année.
http://www.artauction-france.com
Olivier Pons, Frédéric Descouturelle, Nicolas Horiot
Vous pouvez recevoir les objets par colis ou vous déplacer au domicile de Frédéric Descouturelle, secrétaire de l'association.
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Prix du transport en sus.
Actuellement, seul le règlement par chèque est possible. Les chèques seront à libeller au nom de : « Le Cercle Guimard ».
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Se déplacer au domicile de notre trésorier, à Montreuil (métro Robespierre).
Vous pouvez prendre rendez-vous par courriel pour venir un vendredi après-midi ou un samedi matin. Dans ce cas, le règlement en espèces est possible.
Vous pouvez réaliser un règlement unique comprenant l’achat et la cotisation.