Fèvres magazine est une belle revue destinée aux professionnels et publiée par l’IFRAM (l’Institut de Recherche et de Formation pour les Artisanats des Métaux, labellisé Pôle National d’Innovation pour l’Artisanat des Métaux depuis 2003). Son rédacteur en chef nous a contacté il y a quelques mois pour nous demander de rédiger un article sur Guimard et le fer, ce que nous avons accepté d’emblée.
L’article s’insère dans un dossier spécialL’Art nouveau et la ferronnerie qui fait la couverture du numéro 50. Il est en l’excellente compagnie d’autres articles de Patrick Centenero, ferronnier d’art français, du catalan Luis Gueilburt (La part du fer dans l’œuvre d’Antoni Gaudí), de notre amie Françoise Aubry, conservatrice du musée Horta (Victor Horta « Ne prendre pour guide que la raison »), de Jacques G. Peiffer, bien connu pour ses travaux sur la céramique (Le fer au cœur de l’École de Nancy), du ferronnier bruxellois Steve Sergysels (Art nouveau : la ligne belge) et du ferronnier et rampiste français Stephan Poirier.
Notre propre article (Hector Guimard et le fer : inventivité et économie) est illustré de belles photos provenant de notre groupe. Nous avons décidé de nous passer des adjectifs superlatifs que l’on emploie parfois sans mesure pour tenter de cerner au plus près la pratique de Guimard vis-à-vis de la ferronnerie. On discerne déjà sur l’Hôtel Louis Jassedé les prémices d’une utilisation très particulière des fers industriels qui éclot au Castel Béranger pour atteindre peu après une maturité qui fait de la ferronnerie de Guimard une exception, voire une incongruité dans la pratique des architectes français.
Grâce à l’amabilité de Fèvres, le pdf de notre article est à la disposition de nos visiteurs. Cependant, l’achat de la revue papier dans son entier devrait encore leur réserver de belles surprises…
Notre webmestre, habitué des petites rues de Saintes en Charente-Maritime et promeneur curieux, a déniché rue Laroche une gentille maison arborant fièrement quelques fontes Guimard.
Balcon de croisée GE 130 cm (monobloc), 4 scellements GA, deux fois sur la façade.
Datant de 1912, la maison a subi une modification vers 1960. Le propriétaire a transformé l’espace d’entreposage situé sur la partie gauche en salon. Sensible à l’harmonie de la façade, il a installé sur la nouvelle baie créée la rambarde Guimard rallongée pour l’occasion de motifs vaguement dans le goût.
Balcon de croisée GE 130 cm (monobloc), deux fontes non-Guimard de part et d’autre, 4 scellements GA.
Les modèles utilisés ici figurent dans le catalogue des Fonderies de Saint-Dizier. Les références figurent en légende de chaque photo.
Les Ateliers du Patrimoine de Saintes ont réalisé une plaquette sur la sauvegarde du patrimoine saintais et sur la restauration des façades du centre historique. Les fontes de la porte (que l’on voir sur la photo ci-dessous) y sont représentées en tant qu’exemple d’éléments Art nouveau, mais Guimard n’est pas cité.
Deux panneaux de porte GD juxtaposés
Le Cercle Guimard remercie la propriétaire pour son accueil et pour les informations fournies.