Chers amies et amis adhérents,
Nous venons d’apprendre que la salle des fêtes de la mairie du 16ème n’est plus disponible aux dates prévues initialement pour accueillir notre exposition « Hector Guimard, précurseur du design ».
En conséquence, nous avons décidé de reporter l’événement après les congés estivaux pour permettre à notre projet de conserver la plus large visibilité possible.
Nous sommes entièrement mobilisés depuis quelques jours pour trouver un lieu de substitution à la hauteur de l’évènement et espérons pouvoir vous annoncer une bonne nouvelle très prochainement…
Le bureau du Cercle Guimard
Aujourd’hui, samedi 20 mai nous célébrons les 75 ans de la mort d’Hector Guimard.
Mais, comme nous l’annoncions récemment nous célébrons surtout cette année le 150e anniversaire de sa naissance.
Le Cercle Guimard et la Mairie du 16ème arrondissement de Paris s’associent pour cette occasion, avec une exposition du 30 juin au 27 juillet, mais également avec des visites guidées durant le festival « Le Printemps dans le 16e ».
Notre association propose en effet trois visites, réalisées par notre conférencière Agathe Bigand-Marion, sur réservation uniquement au 07 69 89 87 69 :
Télécharger tout le programme_du_Printemps_dans_le_16e (pdf)
La collection « pour les nuls » a certes des côtés urticants, mais il faut reconnaître qu’elle sait attirer les « bons » auteurs. Ces nouveaux Que sais-je ?, beaucoup moins académiques et plus ludiques que leurs ancêtres, couvrent un champ de connaissances toujours plus vaste et si l’on accepte l’absence d’illustrations et l’utilisation des recettes d’« éditing » chères à l’édition contemporaine, on peut se sentir tout à la fois attiré par leur prix modique et saisi de respect par leur considérable tirage. La parution de ce volume consacré à l’histoire du métro de Paris, dont l’auteur principal est notre ami et adhérent André Mignard, nous donne l’occasion de faire un tour d’horizon des publications sur ce sujet dont l’intérêt, au vu du nombre d’ouvrages qu’il a suscité, reste vif. Et plutôt que de le décrire dans le détail, nous préférerons dans cet article en rendre compte sous l’angle de la participation de Guimard au métro parisien.
L’histoire et la description du métro parisien ne sont donc pas des nouveautés puisque dès 1901, soit un an à peine après l’ouverture de la première ligne, Albin Dumas publie Le Chemin de fer métropolitain de Paris. Il est suivi de près par Jules Hervieu qui écrit Le Chemin de fer métropolitain municipal de Paris en 1903 et 1908 et par Louis Biette avec Le Métropolitain de Paris en 1906. Bien plus tard, Roger-Henri Guerrand, adoptant un point de vue sociologique, écrira Mémoires du métro, publié en 1961 aux éditions La Table ronde, ouvrage qu’il réécrira et rééditera plusieurs fois. Plus technique, Notre métro de Jean Robert, publié en 1968 aux éditions Omnes & Cie, restera longtemps un ouvrage de référence et sera réédité aux éditions Jean Robert en 1983. Il faut attendre les plus récents Fulgence Bienvenüe et la construction du métropolitain de Paris de Claude Berton et Alexandre Ossadzow aux Presses des Ponts en 1998, De Bienvenüe à Météor, un siècle de métro en 14 lignes, de Jean Tricoire aux éditions de La Vie du rail en 1999, Le Métro de Paris de Julian Pepinster chez le même éditeur en 2010 et La Grande Histoire du métro parisien de Clive Lamming aux éditions Atlas en 2011, pour bénéficier d’ouvrages généralistes complets et actualisés sur le sujet. [1]
L’intervention de Guimard — qui nous intéresse plus ici — est diversement traitée au fil des décennies. Si en 1901, Dumas dévoile déjà un certain nombre d’illustrations des ouvrages Guimard en cours d’installation, il ne les commente pas, laissant ce soin à la presse spécialisée. Dans les années soixante, le livre de Roger-Henri Guerrand et ses avatars se situent en pleine redécouverte enthousiaste de l’Art nouveau dont Guerrand sera l’un des protagonistes. Plus polémistes que scientifiques, ses textes vont certes mettre en lumière le nom de Guimard, mais être aussi à l’origine d’un certain nombre de légendes ou d’affirmations abusives que nous continuons à voir resurgir de temps à autres. Elles sont par exemple reprises dans La Grande Histoire du métro parisien de Clive Lamming en 2011, mais aussi de façon plus surprenante sur les cartels de la salle Guimard du Musée des beaux-arts de Lyon. Les études universitaires, les catalogues d’expositions muséales et les livres consacrés à Guimard en reprendront aussi un certain nombre, avant que la tendance ne s’inverse avec la parution du Métropolitain de Guimard aux éditions Somogy en 2004 puis de Guimard, l’Art nouveau du Métro aux éditions de La Vie du rail en 2012, écrits en collaboration avec André Mignard, deux ouvrages qui ont donné un socle cohérent à l’histoire et à la signification de l’œuvre de Guimard pour le métro.
Depuis longtemps, plus aucun auteur, de crainte de passer pour un béotien, ne se risquerait à critiquer ouvertement les créations de Guimard. Que l’on se sente ou non attiré par son style, l’approbation est devenue générale. Mais la compréhension n’est pas pour autant toujours au rendez-vous. C’est l’impression que laisse l’ouvrage Paris Métro, histoire et design de Sibyl Canac et Bruno Cabanis aux éditions Massin en 2014, où les inexactitudes, les imprécisions et les contresens fourmillent. Tout aussi irritant est l’emploi récurrent des termes « libellules », « pagodes chinoises » et autres « brins de muguet » pour décrire les accès de métro de Guimard. Ces formules toutes faites, raccourcis culturels suggestifs, parfois poétiques ou parfois malveillants, ont fait mouche à une époque. Mais elles devraient être définitivement signalées comme des trouvailles spirituelles et non être utilisées comme des outils de description en raison de leur pouvoir par trop réducteur.
Si L’histoire du métro parisien pour les nuls est bien un ouvrage généraliste sur le métro, il consacre plusieurs passages aux accès créés par Guimard sans jamais tomber dans les travers signalés plus haut. En reprenant partiellement des passages du Guimard, l’Art nouveau du Métro, le texte ne s’écarte pas du sillon tracé. Au contraire — et c’est là son intérêt véritable — il le renforce en explicitant finement les mécanismes de décision et de fonctionnement au sein des administrations municipales et préfectorales. André Mignard qui avait pu accéder pleinement aux archives de la RATP, a consacré de nombreuses heures de recherches en bibliothèque pour étudier les délibérations de la Commission municipale du métropolitain. Ce sont ces actes qui donnent les clés de la démarche de la municipalité parisienne, bien décidée à construire et à financer par elle-même son propre métro, au service de ses administrés (et parfois au détriment des banlieusards et des provinciaux). Loin de négliger, comme il est souvent fait, l’aspect financier de l’opération, l’auteur détaille avec précision les montages financiers du début, ainsi que les subtilités des différentes conventions passées entre la Ville et ses concessionnaires (CMP, Nord-Sud, puis RATP). Grâce à cette démarche rigoureuse, il confirme au passage plusieurs faits concernant Guimard et le métro que nous rappelons ici pour la forme :
Au fil des nombreux chapitres, eux-mêmes entrelardés d’encadrés précisant un point particulier ou même une anecdote, de nouvelles informations se font jour. On apprend par exemple que si la convention passée avec la compagnie du Nord-Sud fin 1904 prévoit de façon expresse la mise en place d’ascenseurs, c’est certainement parce que la CMP n’avait pas eu dans sa convention de 1898 l’obligation stricte d’en équiper certaines stations. C’est ainsi que le pavillon des voyageurs de la station Étoile, pourtant conçu pour recevoir de tels ascenseurs n’en comportera jamais, la CMP se refusant constamment à en faire la dépense. Ce pavillon de Guimard, ainsi privé de véritable fonction, prêtera d’autant plus facilement le flanc aux critiques de ceux qui veulent l’abattre dès 1904. Il sera finalement détruit en 1926.
Nous recommandons donc vivement la lecture de cet excellent petit ouvrage et nous espérons que sa forte diffusion contribuera à ancrer les informations exactes qu’il contient dans l’esprit du grand public et des médias.
F. D.
[1] Mentionnons aussi l’existence de plusieurs petits ou gros ouvrages plus anecdotiques ou plus spécialisés comme le catalogue de l’exposition Métro-Cité, écrit en collaboration aux éditions Paris-Musées en 1997, Le Patrimoine de la RATP, écrit en collaboration aux éditions Flohic en 1998 ; Le Métro de Paris, 1899-1911 : images de la construction aux éditions Paris-Musées en 1999 ; Paris Métro-Rétro de Gérard Roland aux éditions Bonneton en 2001, Métro insolite de Clive Lamming aux éditions Parigramme en 2002 ; une première compilation de cartes postales anciennes Le Métro de Paris, les premières lignes de Jean-Pierre Rigouard aux éditions Alan Sutton en 2002, suivi de Le Métro de Paris, les lignes complémentaires du même auteur aux mêmes éditions en 2003 ; Stations de métro d’Abbesses à Wagram de Gérard Roland aux éditions Bonneton en 2003 ; Petite histoire du ticket de métro parisien par Grégoire Thonnat aux éditions Télémaque en 2010 ; Les Archives inédites de la RATP de François Siegel aux éditions Michel Lafont en 2011 ; L’Histoire du métro racontée par ses plans par Julian Pepinster et Mark Ovenden aux éditions de La Vie du rail en 2015. Cette liste copieuse est pourtant loin d’être complète.
L’exposition évènement consacrée aux 150 ans de la naissance de Guimard se tiendra à la mairie du XVIème arrondissement de Paris du 30 juin au 27 juillet prochain.
Comme nous l’avons annoncé lors de notre Assemblée générale du 11 février dernier, nous lançons une opération de financement participatif destinée à compléter le budget de l’exposition. En effet, même si la mairie du 16ème met généreusement à notre disposition la salle des fêtes, l’organisation d’un tel évènement nécessite un budget conséquent que notre association ne peut supporter seule.
C’est pourquoi nous avons choisi le site DARTAGNANS.fr, spécialisé dans le mécénat culturel, pour lancer un appel à la générosité de chacune et chacun d’entre vous.
Votre soutien permettra par exemple de financer la réalisation d’une maquette des ateliers Perrichont et la création du papier peint du Castel Béranger.
Nous avons apporté un soin particulier dans le choix des contre-parties (cartes postales, journal de l’exposition, visites guidées…).
D’autre part, votre don est défiscalisable. À la fin de la collecte, vous recevrez un reçu fiscal vous permettant une réduction de votre impôt :
– Particulier, vous pouvez déduire 66% de votre don dans la limite de 20% de votre revenu imposable.
– Entreprise, l’ensemble des versements au projet permet de bénéficier d’une réduction d’impôt sur les sociétés de 60% du montant de ces versements, pris dans la limite de 0,5% du C.A. H.T. de l’entreprise.
Pour participer et partager cette opération :
https://dartagnans.fr/fr/proje
N’hésitez pas à diffuser largement l’information autour de vous, nous avons besoin de tous les soutiens !
Merci à vous !
Le dossier sur la sépulture Grunwaldt vient s’enrichir aujourd’hui d’un nouvel article passionnant. Écrit par notre adhérente Marie-Claude Paris, il nous livre des informations inédites sur les origines de la famille Grunwaldt ainsi que le patronyme de Rodolphe Grunwald et améliore nos connaissances sur les liens qui unissaient les familles Guimard et Grunwaldt.
La tombe familiale Grunwaldt[1] dessinée par Hector Guimard au cimetière nouveau de Neuilly-sur-Seine ou l’énigme de la consonne muette.
A lire le nom des occupants de la sépulture N° 6553 au cimetière nouveau de Neuilly, on pourrait penser que ceux-ci ont pour patronyme de naissance Grunwaldt [2]. Or ceci pose problème, car sont inhumés là un beau-père (i.e. Pavel Michailovich Grunwaldt) et son gendre (i.e. Raphaël Rodolphe Grunwald), portant tous deux le même patronyme, celui de Grunwaldt. Je voudrais montrer que les patronymes du gendre et celui du beau-père diffèrent par la seule présence (ou l’absence, selon le point de vue que l’on adopte) d’une consonne finale muette ‘t’[3]. Ainsi cette consonne disparaît-elle au gré des besoins des déclarants. De fait, non seulement Raphaël Rodolphe mais aussi ses deux filles, Janina et Gladys Grunwald, ne sont pas des Grunwaldt, contrairement à ce qui figure sur la sépulture de Neuilly. Quelques recherches dans l’état civil le prouvent.
On ne sait pourquoi le gendre utilise le patronyme de son beau-père lorsqu’il achète en février 1907 une concession perpétuelle au cimetière nouveau de Neuilly. Mais on peut penser que l’utilisation de cette orthographe[4] est délibérée puisque, quelques mois à peine après son achat, Rodolphe fait don de cette concession à sa belle-famille, sans donc avoir besoin de changer de patronyme.
(Ce patronyme est parfois écrit « GRINVALDT » comme, par exemple, lors de la foire mondiale de Chicago — Chicago World Fair, qui s’est tenue de mai à octobre 1893. « Grinvaldt » sonne clairement plus américain qu’allemand).
Pavel Michailovich GRUNWALDT est le fils de Michel Grunwaldt et de Kalmen Sacha. Il naît le 18/4/1851 à Mitau (Russie/Courlande) et meurt à 16h le 20 janvier 1922 au Casino municipal de Nice, Place Masséna. Son épouse, Lydia Julievna Stern est née comme lui à Mitau (Russie) le 14 janvier 1861. Elle décède à son domicile, avenue Ingres, Paris, en 1925.
Pavel/Paul est un fourreur de grand renom. Il expose à la Chicago World Fair en 1893. La même année il dispose aussi d’une adresse à St Petersbourg, 22 Newsky et à Paris au 4 avenue Ingres, 16ème arrondissement. Avant de quitter les Etats-Unis en 1894, il fait des soldes au 96 fifth avenue à New York. En 1895-1896 sa boutique parisienne se trouve au 6 rue de la Paix, Paris, 2ème arrondissement. Lors de l’Exposition Universelle de Paris en 1889, son titre est : « Fournisseur de Sa Majesté le Tzar ». Le 28 Novembre de la même année, il réside à l’hôtel Dominici, rue de Castiglione, et fait coudre en peu de temps un paletot de loutre pour Jummy, la chienne de la princesse de Galles ![5]
Entre 1898 et 1926, on trouve de nombreuses photos de ses modèles à Paris. La société de fourrures en gros Grunwaldt était encore domiciliée 6 rue de La Paix en 1938.
2.1 Raphaël Rodolphe GRUNWALD
Il est le gendre de Pavel M. GRUNWALDT. Il est né en Russie (Courlande) à Mitau, le 5/2/1871, tout comme Pavel. C’est le fils de Zalman Grunwald et de Rebecca Engelberg. Le 18/12/1900, il épouse Valérie Grunwaldt, l’une des filles de P.M. Grunwaldt. Née à Saint-Petersbourg le 19/9/1882, Valérie est alors mineure et domiciliée chez ses parents 4 Avenue Ingres. Raphaël Rodolphe, rentier, réside 9 rue de Verneuil, Paris 7ème. Le mariage de Raphaël Grunwald et de Valérie Grunwaldt a lieu à la mairie du domicile du marié, le 7ème arrondissement. L’oncle de Valérie, Edouard Grunwaldt[6] est l’un des témoins du mariage
Raphaël Grunwald décède le 27/6/1917, à 46 ans, 47 rue Jacob et son épouse Valérie en 1958. Tous deux reposent dans la tombe des Grunwaldt.
2.2 Les filles GRUNWALD
Les époux Grunwald auront deux filles. La première Janina Rebecca Grunwald naît le 08/03/1902, 5 rue Laurent Pichat dans le 16ème arrondissement. En 1930 Janina épousera Jean-Marie Frachon, puis divorcera. Elle décède le 29/08/1966 à Paris, 15ème arrondissement. C’est elle qui, suite au décès de sa mère Valérie en 1958, demande la remise en état de la porte de la chapelle de la tombe familiale Grunwaldt.
La seconde fille, Gladys Manuelle Grunwald, naît le 28/06/1904 4 rue Berlioz dans le 16ème arrondissement et décède à Saint-Cloud en 1971. Gladys épouse Cholim/Szolem Mandelbrojt en mai 1926 à Neuilly. Tout comme Janina, Gladys est inhumée dans la tombe familiale des Grunwaldt.
Quelle est la raison du changement d’orthographe du nom de Raphaël R. Grunwald en Rodolphe Grunwaldt ? Un changement légal de patronyme n’a pas été effectué, puisque les enfants de Raphaël R. ont pour patronyme Grunwald. Reste alors une hypothèse : Rodolphe obéit à la puissance du beau-père, qui souhaite la préservation de son nom, considérant que seul son gendre peut et doit maintenir le patronyme. En effet, en 1907 Pavel a deux filles mariées et un fils Wladimir René Alexandre, lequel n’a que quatorze ans. Marie-Clémence[7] est mariée à Ichoua J. Smadja et Valérie à Raphaël. Wladimir ne se mariera qu’en 1935. Quant au frère cadet de Pavel, Edouard celui-ci est sans descendance.
Ainsi lors du décès de Rodolphe en 1917, et cinq ans avant le décès de son beau-père, le patronyme « Grunwaldt » sera celui des occupants futurs de la tombe. Le beau-père, qui aimait titres, distinctions, médailles et honneurs, conserve donc ainsi l’autorité sur sa famille en plus d’une certaine éternité. Il est, de surcroît, immortalisé par une statue en buste dans la sépulture.
Si Hector Guimard a bien réalisé le dessin de la tombe Grunwaldt après le décès de Pavel en 1922, il revient à Adeline O. Guimard d’avoir très probablement mis en relation son époux Hector avec Pavel et/ou Lydia Grunwaldt. En effet, Adeline a effectué un portrait de Pavel avant son décès et ce, très probablement après la fin de la première guerre mondiale, à l’époque où elle dessinait les portraits de politiciens et d’ami(e)s dans son atelier du 122 avenue Mozart. Les Grunwaldt et les Guimard étant voisins, on peut très bien imaginer que Lydia rende visite à Hector dans ses bureaux avenue Mozart. Outre cette relation de voisinage, Mme Guimard jouait alors un rôle certain dans la colonie américaine de Paris. Elle aurait pu connaître Pavel auparavant lorsque celui-ci s’occupait de la Chambre de commerce américaine de Paris dont il est le fondateur[8].
Le portrait de Pavel par Adeline Guimard a été exposé 22 place Vendôme, Paris, en janvier 1922 à la galerie Lewis and Simmons, à quelques mètres de la maison de fourrure Grunwaldt. À cette coïncidence de lieu s’en ajoute une de temps : Pavel M. Grunwaldt est décédé le 20 janvier 1922 au moment où se tenait l’exposition d’Adeline O. Guimard (12 au 27 janvier 1922).
Ainsi chacun à leur façon, Adeline et Hector Guimard ont contribué à l’éternité de Pavel M. Grunwaldt.
Marie-Claude PARIS
[1] Ce travail a été inspiré par la conférence de Christine Grasset, Frédéric Descouturelle et Olivier Pons, prononcée lors de l’Assemblée Générale du Cercle Guimard le 11 février 2017 à Paris, Mairie du seizième arrondissement.
[2] Hormis le bébé Smadja, qui est (probablement) l’enfant de I. Jehova Smadja et de Marie-Clémence Grunwaldt, l’une des filles de Pavel Grunwaldt.
[3] Encore que Grunwaldt devrait s’écrire avec un tréma sur le ü, soit Grünwaldt.
[4] Voir une copie de l’acte d’achat de la concession sur le site lecercleguimard.fr, rubrique « sépultures ».
[5] Voir Le Chenil : journal des chasseurs et des éleveurs, novembre 1889.
[6] Edouard, dit Clark, est le frère cadet de Pavel. A cette date il est domicilié à Paris, 18 rue Chauveau Lagarde, 16ème arrondissement. Tout en étant fourreur, il s’occupe de la vente d’objets d’art. Lors de la « Louisiana Purchase Exposition » (Exposition Universelle de Saint Louis, Missouri) de 1904, il dirige le « Russian Art Exhibit ». Il vend des œuvres sans payer leurs auteurs (voir L’Univers israélite du 26/11/1926) ou escroque certains (voir Le Temps du 30/6/1891). Il meurt à 55 ans à New York dans la misère.
[7] Marie-Clémence épouse (peut-être) I. Jehova Smadja en 1905.
[8] Voir le journal Le Radical du 29 janvier 1922.
Un bouton de porte et une poignée viennent compléter notre boutique.
Ce modèle de bouton de porte a initialement été créé par Guimard et édité en porcelaine pour le Castel Béranger. Il a ensuite été produit en quelques exemplaires en laiton pour la Maison Coilliot à Lille.
Copie d’après un modèle original en porcelaine du Castel Béranger. Carré de 7 mm. Comporte un poinçon au logo du Cercle Guimard. Fourni avec une rosace en laiton à simple doucine.
Prix de vente : 200 € (adhérents) – 250 € (non adhérent).
Copie d’après un modèle original de poignée palière du Castel Béranger. Carré de 7 mm. La béquille comporte un poinçon au logo du Cercle Guimard.
Prix de vente : 300 € (adhérents) – 350 € (non adhérent).
Jules Lavirotte est l’un des grands noms de l’Art nouveau parisien, surtout connu pour le 29 avenue Rapp et le « Ceramic Hôtel » du 34 avenue de Wagram… L’association Taylor lui consacre une exposition du 2 au 25 mars.
Aux derniers étages de la fondation Taylor, dans l’espace très lumineux d’un atelier d’artiste sur deux niveaux, la carrière de Jules Lavirotte est retracée grâce à une disposition fluide de panneaux faisant alterner photographies, plans et textes, ainsi que des vitrines et quelques pièces de d’époque, en particulier de céramique. On remarquera aussi l’étonnant porte-manteau de l’appartement personnel de Lavirotte, exposé au rez-de-chaussée.
L’initiative et la réalisation de cette exposition très sympathique et très bien documentée est due à l’association Jules Lavirotte architecte, animée notamment par M. Yves Lavirotte et M. Olivier Barancy qui cosignent la seule monographie consacrée à ce jour à Jules Lavirotte, un beau volume relié de 160 pages, en vente sur place (27 €).
Informations pratiques :
Exposition du 2 au 25 mars.
Entrée gratuite.
1,rue La Bruyère – 75009 Paris
Métro Saint-Georges (ligne 12)
Aujourd’hui 10 mars 2017, nous célébrons les 150 ans de la naissance d’Hector Guimard.
Pour honorer cette mémoire, nous vous annonçons la préparation d’une exposition consacrée à l’architecte, du 29 juin au 28 juillet 2017 à la mairie du 16ème arrondissement de Paris.
Notre projet est de décrire une personnalité multiple, moderne et visionnaire.
D’autres nouveautés viendront ponctuer cette année exceptionnelle. Pour ne rien manquer, vous pouvez vous inscrire pour être alerté(e) des mises à jour (encart ci-contre) ou suivre Le Cercle Guimard sur Facebook et Hector Guimard sur Twitter.
Vous pouvez recevoir les objets par colis ou vous déplacer au domicile de Frédéric Descouturelle, secrétaire de l'association.
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Prix du transport en sus.
Actuellement, seul le règlement par chèque est possible. Les chèques seront à libeller au nom de : « Le Cercle Guimard ».
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Se déplacer au domicile de notre trésorier, à Montreuil (métro Robespierre).
Vous pouvez prendre rendez-vous par courriel pour venir un vendredi après-midi ou un samedi matin. Dans ce cas, le règlement en espèces est possible.
Vous pouvez réaliser un règlement unique comprenant l’achat et la cotisation.