Un entourage Guimard a été inauguré le 27 janvier 2007 à Moscou, à la station de métro Kievskaïa.
Cette nouvelle station est un échange culturel avec la ville de Moscou. D’autres villes avaient déjà bénéficié auparavant de l’installation d’une station de métro Guimard. Il s’agissait à chaque fois d’un entourage à écussons et à fond carré. En 1994, la station Picoas de Lisbonne recevait le premier de ces entourages montés à l’aide des pièces que la société GSM continue de fondre à la demande de la RATP pour l’entretien des stations parisiennes. Mexico a suivi en 1997 avec l’équipement de la station Bellas Artes, avant Chicago en 2002 à Van Buren St. Station sur Michigan Avenue.
Montréal est un cas plus particulier, puisque sa station de la place Victoria a été donnée en 1966, à une époque où la RATP démontait de nombreux entourages Guimard et en offrait à plusieurs musées : MoMA de New York en 1958, Staatliches Museum für Angewandte Kunst de Munich en 1960, musée national d’Art moderne de Paris en 1961. Contrairement à ces trois exemples dont on connaît la provenance exacte, on pense que l’entourage de Montréal a été constitué à partir d’éléments divers prélevés dans les réserves de la RATP. Ses dimensions inusitées (7 modules en longueur et 5 en largeur) n’avait pas permis d’y placer un porte-enseigne « METROPOLITAIN ». En 2001, l’entourage de la station Victoria a été démonté. La réduction des dimensions de l’accès a alors permis de restaurer et de réinstaller l’entourage en 2002-2003 avec un nombre de modules plus habituel (6 en longueur et 3 en largeur) et de le doter d’un porte-enseigne ainsi que d’un socle en pierre.
Du 3 juillet au 2 septembre 2006, le Cercle Guimard a tenu à l’hôtel Mezzara sa première exposition d’envergure : Le Style Guimard, Album d’un collectionneur.
L’idée maîtresse : proposer au public de découvrir d’un seul jet tout l’œuvre bâti de l’architecte, en puisant dans l’extraordinaire collection de cartes postales d’un de ses membres – collection qui comprend notamment la fameuse série Le Style Guimard, éditée par l’architecte lui-même à l’occasion de l’Exposition Internationale de l’Habitation de 1903. Ainsi, ce fut la première fois qu’on exposait du Guimard… dans du Guimard !
Organisée conjointement par le Cercle Guimard et le Ministère de l’Education Nationale, l’exposition a connu un succès inattendu (plus de 15 000 visiteurs !), preuve du potentiel de séduction que peut exercer l’art d’Hector Guimard auprès du public et la sympathie – voire l’attente – de ce public à l’égard de la cause du Cercle.
L’exposition a par ailleurs servi de cadre à Guiom Virantin pour le tournage de son court métrage L’Hôtel Mezzara : une leçon d’Hectorologie, qui a pour qualité – parmi d’autres… – de constituer un témoignage visuel précieux de l’évènement.
Dans notre rubrique Presse : la revue de presse complète de l’exposition.
Usé depuis plusieurs années par des fuites d’eau qui dégradaient son côté gauche jusqu’à ronger complètement sa fine décoration sculptée, le portail d’entrée de l’hôtel Guimard a fait durant l’année 2006 l’objet d’une restauration minutieuse qui a notamment nécessité la recréation à l’identique des parties endommagées.
Ci-contre une photographie du portail après restauration.
Roger-Henri Guerrand, grand historien spécialiste de la vie quotidienne en milieu urbain et pionnier de l’histoire du logement social, s’est éteint à Rennes ce 10 octobre 2006.
Docteur en histoire, personnalité atypique dans le monde universitaire français, il est l’auteur de près de trente-cinq ouvrages, d’une quarantaine de contributions dans des revues et catalogues d’expositions et de plus d’une centaine d’articles.
En marge de sa spécialité, il a manifesté un goût très vif pour des sujets corollaires tels que l’architecture, le Métro parisien, l’Art nouveau et bien sûr Hector Guimard, comptant précisément parmi les tout premiers hectorologues (il a notamment eu le triste privilège d’assister en 1957 à la démolition de l’hôtel Nozal). C’est à ce titre qu’il était – et demeure à titre posthume – Président d’honneur du Cercle Guimard.
Ci-contre la belle affiche de l’exposition qui lui a rendu hommage en juin 2006 à l’Ecole d’architecture de Paris-Belleville, dont il fut un des premiers enseignants.
La dernière livraison – numéro 22 – de la revue du Musée d’Orsay, 48/14, nous informe de l’entrée en 2005, dans les collections d’objets d’art du Musée, de cinq pièces de notre architecte préféré.
Monsieur Thiébaut nous présente quatre objets entrés par donation :
– une tirette de tringle de porte intérieure à deux battants, en laiton, créée pour les appartements du Castel Béranger ;
– une poignée de rideau de cheminée, en fonte bronzée, créée pour les appartements du Castel Béranger ;
– une sonnette de porte palière, en laiton, proche de celles utilisées dans le groupe d’immeubles des rues La Fontaine, Gros et Agar ;
– une plaque de numéro de maison avec le nombre 15, en fonte de fer.
Ce dernier objet semble provenir de l’immeuble de style Art nouveau situé 15 avenue Perrichont (Paris XVIe), construit en 1907 par l’architecte Joachim Richard (1869-1960). Cet immeuble, ironie de l’histoire, était situé en face des Ateliers Guimard situés au numéro 12, construits en 1903 et démolis en 1961.
Le cinquième objet est un intérieur de cheminée en fonte de fer, acquis par achat en 2005 et provenant d’un appartement de l’immeuble, 17 rue La Fontaine, construit par Guimard en 1909-1911.
Nous profitons de l’occasion pour vous informer de trois autres acquisitions par donation en 2005. Le Musée d’Orsay voit ainsi ses collections Guimard augmentées d’un panneau en plâtre patiné (H. 25,3 ; L. 79,8 cm) qui est un modèle pour une plaque de cheminée pour les fonderies de Saint-Dizier. Les modèles pour les fontes de Guimard que nous connaissons sont soit en plâtre, soit en bois.
Les autres objets sont deux consoles en plâtre. Leur état très accidenté nous amène à penser qu’elles proviennent certainement d’un appartement situé dans l’immeuble du 17 rue La Fontaine ayant subi un changement de décor récemment.
Le vendredi 21 octobre 2005, le Cercle Guimard invite adhérents et non-adhérents à l’hôtel Mezzara pour une projection exceptionnelle des films Hectorologie (Alain Blondel et Yves Plantin, 1966) et Le Modern Style à Paris (Georges Franju, 1967) ; Felipe Ferré y expose également une sélection de ses tirages originaux.
Dès septembre 2004, le Cercle Guimard est averti des menaces – une division en deux parties – qui pèsent sur un appartement situé au 5e étage de l’immeuble construit entre 1909 et 1911 au 17 rue La Fontaine.
Par son aménagement intérieur, les éléments de son décor, son authenticité et son état de conservation, il peut encore à ce moment être considéré comme un témoignage essentiel et inestimable du style Guimard et de ses ambitions à prendre en main le décor de la vie domestique.
Les institutions patrimoniales concernées mesurent très rapidement la gravité de la situation, ainsi qu’une formidable occasion de parachever le classement de l’ensemble immobilier édifié par Hector Guimard rue Agar, rue Gros et rue La Fontaine : aux façades et aux toitures déjà inscrites aux Monuments Historiques s’adjoindrait ainsi un appartement « témoin ».
Malheureusement, la Préfecture de Région ne se sent pas concernée par cette cause et refuse de s’opposer aux transformations prévues de l’appartement. Celui-ci finit donc par être scindé en deux, causant la perte irrémédiable des staffs et autres éléments de décor situés à l’emplacement des rajouts.
2005 n’est peut-être pas 1957 ou 1969 (dates respectives des destructions de l’hôtel Nozal et du Castel Henriette), mais le cas présent confirme une fois de plus la fragilité qui caractérise l’héritage guimardien, menacé de se réduire toujours un peu plus au fil du temps – tout en révélant, par ailleurs, le peu d’armes dont dispose une association comme le Cercle Guimard contre ce type de destruction, rendue possible en l’occurrence par la volonté d’une seule personne.
Cette fatalité nous renforce dans l’idée de constituer une base de données conséquente (photographies, relevés, etc.) pour ne pas perdre la réalité et l’ambition d’origine du « projet Guimard ».
Les illustrations de cet article présentent deux éléments de décor disparus, photographiés avant les travaux.
Des recherches sur les morceaux de verre découverts au pied de l’édicule de la Porte Dauphine lors de la campagne de restauration faite par la RATP sont actuellement menées par Frédéric Descouturelle et André Mignard.
Elles apportent un éclairage nouveau sur ce que nous connaissons de cet ouvrage du métropolitain, confirmant les précisions figurant dans certains contrats ou appels d’offre concernant la Compagnie du Métropolitain de Paris, ainsi qu’une observation émise par Louis-Charles Boileau dans son article de L’Architecture du 17 novembre 1900, qui signale « le décor des vitreries de la toiture par des coulures et des marbrures d’émail jaune » – cité par Frédéric Descouturelle, André Mignard et Michel Rodriguez, dans Le Métropolitain d’Hector Guimard.
Vous pouvez recevoir les objets par colis ou vous déplacer au domicile de Frédéric Descouturelle, secrétaire de l'association.
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